Le WAQF & LA Wakala

Est-il possible d’autoriser une personne physique ou morale à faire le sacrifice à votre place?

Pourquoi sacrifier ?

Vous souhaitez offrir votre sacrifice de Eid Al ADHA via EID CHARITY ? Sachez alors que vous accomplissez en une seule fois deux actes de la plus grande importance:

  1. Une sunna Muakkada (sunna appuyée du sacrifice)
  2. Une aumône courante (sadaqa jariya) qui a une retombée sociale, humanitaire et spirituelle, dans ce monde et dans l’autre

Le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) dit : « La mort met un terme aux œuvres humaines à l’exception de trois : une aumône courante (qui dure dans le temps), un savoir utile et un enfant pieux qui prie pour le défunt ». (rapporté par Muslim, 3084).

En Islam, il existe deux fêtes : la fête de la fin du mois de Ramadan (Eid Al Fitr), et la fête du sacrifice (Eid Al Adha).

La fête du sacrifice a lieu le dixième jour du mois sacré de Dhul-hijja (dernier mois du calendrier lunaire musulman).

Le sacrifice d’une bête (un mouton, un caprin, un bovin ou un camélidé) ce jour (ou pendant les deux jours qui suivent) est une sunna prophétique appuyée (Sunna Muakkada) pour tous ceux qui ont les moyens d’acheter la bête, c’est-à-dire qui n’ont pas eu besoin de cet argent au cours de l’année pour des choses nécessaires. Il n’y a pas à s’endetter pour faire cet achat. On privilégie en général le sacrifice d’un mâle plutôt que d’une femelle, et le sacrifice d’une bête plus en chair que les autres.

C’est quoi la Wakala (le sacrifice par procuration)?

Pourquoi est-il possible d’autoriser une personne physique ou morale à sacrifier en votre nom ?

La Wakala est un mandat par lequel, très fréquemment, une personne physique de confession musulmane ou une institution représentée par des musulmans est chargée de réaliser un acte légal conforme à la Chari’a pour le compte d’un autre musulman, qui, en contrepartie, va payer pour que l’acte demandé soit effectué dans un temps imparti.

Dans le cadre du sacrifice de Eid Al Adha, ce mandat peut être donné par tout musulman souhaitant réaliser la sunna prophétique pour des raisons qui lui sont propres, comme l’incapacité à réaliser la sunna lui-même, soit parce qu’il vit dans un pays non musulman qui restreint cette pratique, ou soit que d’autres raisons, comme l’état de santé par exemple, ne le lui permettent pas non plus.

Dans le cadre de la crise sanitaire actuelle liée au COVID-19, il est recommandé de faire la Wakala afin de réduire le risque de propagation du virus.

C’est quoi le WAQF ?

Le WAQF est une « sadaqa jariya »  que l’on peut définir comme étant « la possession d’une propriété non privée, c’est-à-dire qui a été transformée en passant de propriété privée à propriété sociale, et dont l’usufruit du revenu généré est alloué à des bénéficiaires définis”.

Une “sadaqa Jariya” est une aumône continue ou courante, c’est-à-dire une aumône qui est toujours en cours et dont les effets persistent dans le temps. Muslim, Abû Dâwûd, At- Tirmidhî, An-Nasa’i et Ibn Mâja rapportent d’après Abû Hurayra que le Prophète (SAWS) a dit : « Lorsque le fils d’Adam vient à mourir, tous ses actes sont interrompus, hormis trois choses : une aumône continue, une science dont les autres bénéficient et une progéniture pieuse qui invoque Dieu pour lui.» C’est ainsi que la pratique du Waqf remonte à l’époque du prophète (SAWS). En effet, Jabir (que Dieu l’agrée) rapporte qu’aucun des compagnons du prophète ne possédait d’actifs personnels en dehors de ceux qu’ils avaient donné en waqf pour Dieu.

Ces pratiques ont par la suite été institutionnalisées et ont pris de l’ampleur afin de répondre à un nombre croissant de besoins sociaux. Leur but initial est en effet d’apporter une aide aux plus démunis, aux femmes seules et isolées, de financer des orphelinats, de prendre en charge des enfants en souffrance, de soigner des malades, de financer des universités ou encore des hôpitaux. D’ailleurs, depuis leur création, des universités comme celles d’Al Qarawayine au Maroc et d’Al Azhar  en Egypte ont profité du système des AWQAFS pour couvrir leurs dépenses et assurer leur développement. C’est dans cette logique que s’inscrit WAQF Europe Editions: nous créons des oeuvres que nous vendons et dont tous les bénéfices sont reversés à des oeuvres de charité (principalement pour les enfants) : prise en charge d’orphelins, consultations et opérations médicales gratuites, besoins alimentaires des plus pauvres, achats de vêtements, de fournitures scolaires, mais aussi du soutien scolaire.

Autres convenances

Il n’est pas possible de s’associer avec d’autres personnes dans le prix d’achat du mouton en faisant une cotisation commune car sinon le sacrifice n’est pas valide. En revanche, la personne qui achète peut associer d’autres personnes au mérite du sacrifice; à condition qu’il s’agisse de ses proches (comme son frère, son fils, son cousin, son épouse..) ET qu’ils soient à sa charge (que cette charge soit obligatoire comme envers le père ou le fils pauvres, ou non obligatoire comme envers le frère ou le cousin) ET qu’ils habitent avec lui sous le même toit (la même maison). Si ces trois conditions sont réunies, alors les personnes associées dans le mérite du sacrifice n’ont plus besoin d’effectuer le sacrifice elles-mêmes pour réaliser cette sunna.

في المنتقي للباجي وهومالكي
يجوز للإنسان أن يضحي عن نفسه وعن أهل بيته بالشاة الواحدة يعني بأهل بيته أهل نفقته قليلا كانوا أو كثيرا والأصل في ذلك حديث أبي أيوب كنا نضحي بالشاة الواحدة يذبحها الرجل عنه وعن أهل بيته زاد ابن المواز عن مالك وولديه الفقيرين قال ابن حبيب: وله أن يدخل في أضحيته من بلغ من ولده وإن كان غنيا إذا كان في نفقته وبيته وكذلك من ضم إلى نفقته من أخ أو ابن أخ قريب فأباح ذلك بثلاثة أسباب: أحدها: الإنفاق عليه والثاني المساكنة له والثالث القرابة

Au matin de la fête du sacrifice, le musulman fait un Ghusl (un lavage rituel qui est sunna), il met de nouveaux habits et va accomplir une prière de deux Rak’at (qui est une sunna appuyée)- en groupe au Muçallâ (terrain vague en plein air où la prière est traditionnellement accomplie dans les pays musulmans) ou à défaut à la mosquée- derrière l’Imâm (appelée : prière de l’Aïd). Il écoute le prêche de l’Imâm, puis après que l’Imâm ait sacrifié la bête (mouton ou autre), le musulman égorge sa bête (après avoir prononcé le Nom de Dieu) :

L’immolation doit donc avoir lieu après la prière de la Fête. Selon un hadîth, le Prophète – paix et bénédictions sur lui – dit : « Celui qui immole avant la prière de la Fête, n’aura fait qu’abattre un animal pour être consommé, mais celui qui immole après cette prière aura offert un sacrifice rituel. »

روى عن البراء أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال: “من صلى صلاتنا، ونسك نسكنا، فقد أصاب النسك، ومن ذبح قبل أن يصلي فليعد مكانها أخرى، وفي رواية أخرى: “إن أول نسكنا في يومنا هذا الصلاة ثم الذبح، فمن ذبح قبل الصلاة فتلك شاة لحم قدمها لأهله، ليس من النسك في شيء

Chez les malékites, une des conditions de validité du sacrifice est qu’il soit fait en journée et non pas la nuit ; et c’est exclusivement un musulman qui doit égorger (si le musulman fait égorger son sacrifice par un chrétien par exemple, son sacrifice n’est pas valide pour l’Aïd bien qu’il reste mangeable) . Al-Fiqh ‘alâ al-madhâhib al-arbaa tome I page 647 et 648.

Quand aux caractéristiques de la bête à égorger, Ibn Abî Zayd dans sa Risâla dit:
Les sacrifices désignés sous le nom de ad’h’îya (pl. de d’ah’îya) sont Sunna Muakkada pour qui peut les faire. Le minimum de ce qui peut être considéré comme valable et suffisant pour ce genre de sacrifices, c’est, s’agissant d’ovins, un jadha’, c’est-à-dire un animal d’un an révolu ou, selon une autre opinion, de huit mois (au moins), ou de dix mois selon une troisième opinion. Pour les caprins, c’est un thani, c’est-à-dire un animal de plus d’un an, et qui est entré dans sa deuxième année. Pour les sacrifices dits hadhiya, quand on prend pour victimes des caprins ou des bovins ou des camelins, l’animal devra être au moins thani. Chez les bovins, le thani est l’animal dans sa quatrième année. Chez les ovins, les mâles non châtrés sont préférés, pour la dahiya, aux mâles châtrés. Ces derniers sont préférés aux femelles qui, à leur tour, sont préférables aux caprins mâles et femelles. Les caprins non châtrés sont préférables aux caprins femelles et celles-ci sont préférables aux camelins et aux bovins pour les sacrifices dits dadhiya.
Pour les sacrifices dits hadâyâ [faits en cours de pèlerinage], les chameaux sont préférables. Viennent ensuite les bovins, puis les ovins, puis les caprins. Mais quelle que soit l’espèce à laquelle appartient l’animal, elle ne devra être ni borgne, ni malade, ni nettement boiteuse, ni maigre au point de ne plus avoir de graisse. On doit en somme soigneusement éviter de choisir un animal présentant un vice quelconque. C’est ainsi qu’on ne choisira pas une bête très petite, ni une bête à l’oreille coupée ou à la corne cassée, si la blessure qui en résulte est encore à vif, sinon, on peut choisir une telle bête.
fin de citation.

Dieu dit dans le Coran : « Jamais ne parviendra à Dieu leur viande ni leur sang, mais ce qui Lui parvient de votre part c’est la piété » Sourate 22, verset : 37.

Il est recommandé pendant ce jour de fête et les deux jours qui le suivent de multiplier les invocations: entre autres dire “Allahu akbar” (3 fois après la fin de chaque prière pendant les trois jours) et invoquer la gloire et la louange du Seigneur. Ainsi, le Takbîr (3 fois Allahu Akbar) après chaque fin de prière obligatoire est méritoire durant les quatre jours de la fête : le dixième (à partir du Zuhr), le onzième, le douzième et après le Subh du treizième du dernier mois de l’hégire. Sachant que les dix premiers jours du mois sacré de Dhul-Hijja sont bénis, il convient de faire pendant ces jours plus d’actes méritoires et d’invocations.
Il est recommandé aussi de montrer les signes de la joie et du bonheur et de les partager avec la famille, les proches et les voisins. Les visites mutuelles pour augmenter l’amour et consolider les liens sont aussi très recommandées pendant cette fête.

Parmi les convenances avant d’aller à la prière de la fête du Eid Al-Ad-hâ:

– Faire un Ghusl (lavage rituel) (qui est Mandûb, recommandé).
– Il est mandûb de mettre de nouveaux habits, de se parfumer (sauf pour les femmes quand elles sortent à l’extérieur).
– Il est mandûb de manger avant de partir à la prière (une ou 3 dattes) et pour la fête du sacrifice il est Mandûb de manger après la prière.
– Il est mandûb d’invoquer Dieu abondamment par la formule “Allahu Akbar” jusqu’à la prière ou jusqu’à l’arrivée de l’Imam. Beaucoup de fidèles utilisent aussi les formules:”Allahu Akbar, Allahu Akbar, Allahu Akbar, wa subhâna Allahi wa al-hamdu lillahi wa lâ hawla wa lâ quwwata illâ bi llâh; lâ ilâ ha Illa Allah”.
– Il est mandûb d’emprunter un chemin différent de celui de l’aller quand on revient chez soi après cette prière.
– Il est mandûb de sourire et de manifester de la joie à tous les croyants que l’on rencontre.
– Il est mandûb de faire des aumônes volontaires (selon la possibilité de chacun).

Qu’Allah accepte les œuvres de chacun et chacune d’entre nous.

Amine

إن الله يحب إذا عمل أحدكم عملا أن يتقنه

Certes, Allah aime que lorsque l’un de vous fait un acte, qu’il le fasse parfaitement

— Hadith Charif – حديث شريف

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